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Parler du deuil périnatal aux enfants

Expliquer la mort aux enfants n'est jamais chose facile... On aimerait tellement qu'ils gardent leur innocence le plus longtemps possible sans connaître les mauvais cotés de la vie.


Aider les parents à parler avec leur(s) enfant(s) de ce qui s’est passé fait partie du rôle de l’équipe qui prend en charge les parents lors du décès du bébé, mais pour les plus jeunes c'est assez complexe. Chez les enfants, les questions et les angoisses liées à la perte d’un bébé peuvent resurgir plus tard puisque la perception de la réalité de la mort varie en fonction de son âge.


Les plus grands sont toujours touchés par la mort du bébé attendu, même si ils ne laissent rien paraître. Ils sont inquiets devant le comportement de leurs parents qui s’absentent et semblent très préoccupés. Ils perçoivent bien toute l’angoisse qui les habitent, la tristesse, la colère et ils n’en comprennent pas toujours la raison, ils peuvent parfois se sentir responsables de tous ces changements.


L’enfant plus âgé cherchera davantage à protéger ses parents et à se conduire "comme un grand", s’oubliant lui-même et évitant de leur poser toute question qui pourrait les déranger où faire du mal.


Jusqu’à l’âge de 3 ans, la mort n’a aucun sens pour l’enfant, il est encore dans le monde où l’imaginaire a une grande place, la mort n’est pas définitive, elle est réversible.


Entre 4 et 6 ans, les états de vie et de mort ne s'opposent pas, ce sont deux états différents. Le mort est toujours présent. Il voit et entend ce qui se passe sur terre. L’enfant n’a pas peur de la mort comme l’adulte, il se sent immortel, mais il souffre de la séparation.


De 7 à 9 ans, l’enfant perçoit mieux la réalité de la mort et l’irréversibilité de celle-ci. Elle se traduit par des représentations concrètes : cadavre, cimetière. L’enfant prend conscience du cycle de la vie, de la naissance à la mort. Il est curieux.


Entre 9 et 13 ans, l’enfant commence à ressentir l'angoisse existentielle. La mort est un malheur, un phénomène irréversible. La disparition de la personne est définitive. Il peut se poser des questions sur son existence, sur le devenir après la mort, le sens de l’existence et de la mort...



Il est donc essentiel d’être attentif au choix des mots pour parler de la maladie et de la mort du bébé afin de ne pas inquiéter l’aîné lorsqu’à son tour il sera malade. Parfois, il pourra être utile de lui proposer un suivi psychologique pour l'aider à exprimer son ressenti sur la situation.


Surtout parlez-en et faites vous aider par le personnel hospitalier, les psychologues du service, les associations.


*Source yapaka.be



Voici quelques ouvrages pour vous aider:

- "Mon grand frère des étoiles", DELPHINE GONCALVES, publié le 12 février 2016 par Les petits pinceaux étoilés.

Ce livre est un support précieux pour aborder avec douceur et sincérité le thème délicat du deuil périnatal.

- "Maman m'a dit", ESSIA MORELLON, Stéphanie ALASTRA (illustrations), Nats éditions, 2014.

Conte sur le deuil périnatal dans lequel une maman en deuil explique à sa petite fille que sa sœur, née en même temps qu'elle, n'a pas vécu.

- "La petite sœur de Virgile", EDWIGE PLANCHIN, éditions Pour Penser à l'endroit, 2011.

Le personnage principal de ce livre est un garçonnet confronté à la mort in utero de sa petite sœur.















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