Traverser les fêtes de fin d'année quand on a perdu un enfant
On s’approche doucement de la période des fêtes de fin d’année. Incontournable, cette période rappelle le bonheur d’être entouré par ses proches et sa famille. Omniprésente, elle vous apparaît peut-être en ce moment, insupportable.
L'équipe des p'tites Mimines, sait que perdre un bébé est l’un des deuils les plus difficiles à vivre et que cette période est un moment difficile pour de nombreuses familles en deuil. Le moment des fêtes en générale, et encore plus particulièrement celui des fêtes de fin d'année, est généralement consacré aux réjouissances en famille, avec les amis. L’atmosphère est festive et vous aurez certainement le sentiment de ne pas être en phase, d’être dans un autre univers, alors que tout le monde profite de l'instant présent . Vous vous demandez même parfois si vous êtes normal(e) et/ou si vous avez encore votre place au sein de ces festivités.
Cette période, dite de réjouissances, peut creuser un fossé énorme entre l’ambiance qui règne autour de vous et ce que vous ressentez. La sensation douloureuse de manque est plus que jamais présente. Ainsi que le sentiment d’être seul et incompris.
Le manque est encore plus criant pendant les fêtes.
Quand on vit un deuil, on pense souvent que l’on ne prendra plus jamais de plaisir aux moments des fêtes. Et dans le cas contraire, lorsqu'on ressent un peu de joie, on peut très vite se mettre à culpabiliser. Trouver un peu de réconfort dans ces moments-là, ne signifie pas que vous avez oublié votre enfant et qu''il ne vous manque pas.
Le fait de réunir autour de vous des gens que vous aimez peut réellement être source de joie et de bonheur. Acceptez alors de prendre du plaisir, sans aussitôt vous sentir coupable. C’est un de ces brefs moments de répit dans le cheminement du deuil, accueillez et savourez-le, vous en avez le droit.
Si les émotions sont trop intenses et que vous ne pouvez pas retenir vos larmes, accueillez les en toute humilité : retirez vous un moment, seul(e) ou accompagné(e) d'un proche, afin de vous permettre d’évacuer votre tristesse ou même de rentrer chez vous avant la fin de la soirée. Il n’y a rien d’anormal ou de déplacé dans le fait d'exprimer vos sentiments et vos émotions: c’est l’expression naturelle de votre peine. Il est souvent préférable de pleurer un bon coup, que de s’épuiser à retenir ses larmes, sous prétexte de ne pas vouloir mettre mal à l'aise ses proches.
Soyez indulgent avec vous-même, le processus du deuil de votre enfant prendra du temps. Cela signifie que votre deuil ne peut pas être accéléré, ni mis sur "pause" et qu’il est tout à fait normal de ressentir de la tristesse plusieurs mois voir des années après la perte de votre tout petit. Ne perdez pas de vue que la perte d’un bébé est un deuil « épuisant», mais il vous donnera une meilleure connaissance de vous-même, une plus grande maturité et une grande capacité d’apprécier la vie et d'y attacher plus d'importance.
Il est probable que nous n’aimiez pas cette période de l’année et ce n’est pas grave. Mais ne craignez pas qu’il en soit toujours ainsi. Vous apprenez à vivre votre vie en trouvant la place que prendra votre bébé dans celle-ci, s’il vous plaît, essayez, cette année, de prendre soin de vous du mieux possible, de ceux que vous aimez et donnez vous réellement les moyens d’honorer, ce jour là, le doux souvenir de votre enfant.
