La naissance d'un bébé mort-né ou le décès d'un bébé peu après sa naissance reste un choc immense pour les parents. Alors qu'ils attendaient un petit être plein de vie, c'est la mort qui, brutalement, arrive. Abasourdis, sous le choc, les parents doivent pourtant faire face, alors qu'ils sont assaillis par des émotions violentes, .... les premières d'un deuil douloureux.
Construire des souvenirs tant qu'il en est encore temps est donc primordial. C’est pourquoi nous souhaitons lancer ce projet « Now, I’m a Little Star ».
À travers ces photographies, c’est l’amour des parents que nous souhaitons capturer. L’amour pour un enfant qui n'a vécu que peu de temps, mais qui mérite d'avoir sa place et pas seulement dans la mémoire de ses parents. ​
L'asbl propose, à travers plusieurs photographies, de capturer cet instant.
Pour les parents qui le souhaitent, l’asbl « Les p’tites Mimines » propose gratuitement un souvenir photographique de leur tout petit. Un souvenir rempli d’amour et de tendresse: un joli visage, des doigts délicats, une photo de famille, empreintes d'émotion et d'un immense respect.
Ces photos seront remises à la famille sous forme numérique, et l'une d’elle sera imprimée et placée dans un joli coffret souvenir. Libre à eux de regarder son contenu, ou de le conserver pour plus tard… Cette perte restera une cicatrice présente dans leur vie familiale même s’ils ont d’autres enfants. Que ce bébé décédé soit concrétisé est important.
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Lancer ce projet nous semble primordial puisque celui-ci répond à un besoin, une réelle demande des parents. L’objectif est de trouver des accords ainsi qu'une convention avec les hôpitaux, qui ont encore du mal à s’ouvrir au débat sur l'importance d'une prise en charge et de la qualité essentielle de l'accompagnement des parents confrontés au deuil périnatal.
Les parents pourront se procurer le coffret souvenir directement auprès de notre asbl et si notre projet est accepté par le corps médical, auprès des hôpitaux, gynécologues, médecins généralistes,…
Now, I'm a little Star
Explication de la démarche photographique :
" En tant que photographe, la photographie post-mortem m'a toujours fascinée. Alors quand Véronique m'a proposé de prendre part à ce projet, je n'ai pas hésité. Même si de nos jours ce style de photographie choque beaucoup de monde, il est nécessaire de comprendre qu'elle n'est pas là dans un esprit "malsain" ou "sinistre".
Entre le 17ième et le 19ième siècle, la vision de la mort était différente de celle que nous avons aujourd'hui, notamment parce-que le taux de mortalité adulte et infantile était plus important ; il n'était pas rare qu'une même famille aie perdu un ou plusieurs enfants, ce qui rendait le sujet moins tabou qu'actuellement. Autre point important : à cette époque, se rendre à la morgue en famille ou entre amis pour identifier ou observer des corps , était monnaie courante.
Au départ, la photographie post-mortem était essentiellement réservée à un public aisé car le coût d'une photographie à cette époque avoisinait les prix de grands tableaux ".
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Céline Malisoux, photographe